C’est un fait, la pollution atmosphérique en Europe reste bien supérieure aux niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui constitue une menace importante pour notre santé. Selon la dernière évaluation sanitaire de la qualité de l'air de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) publiée en novembre dernier, 253 000 décès auraient pu être évités dans l'UE si les concentrations de particules fines avaient respecté les recommandations de l'OMS. L'exposition à la pollution atmosphérique provoque ou aggrave certaines maladies comme le cancer du poumon, les maladies cardiaques, l'asthme et le diabète, selon de nouvelles estimations des effets sur la santé. Il est donc primordial, dès aujourd’hui d’agir en faveur de la dépollution du monde. Dans un premier temps, nous vous donnerons quelques chiffres clés et très parlants sur les conséquences de la pollution sur notre santé. Puis nous proposerons une solution qui s’inclue dans une vision long-terme de décarbonisation de la planète.
La pollution, un meurtrier discret
L’OMS a récemment décidé de prendre des mesures supplémentaires, visant à réduire la pollution de l'air et permettant à terme d'éviter ces 253 000 décès imputables à la pollution de l'air. D’autre part, ces mesures participeraient à la réduction du nombre de personnes qui vivent avec les effets débilitants des maladies liées à la pollution de l'air, telles que le diabète et l'asthme.
Les particules fines, premier facteur de maladie chronique liée à la pollution
Le rapport de l'AEE intitulé "Harm to human health from air pollution in Europe : burden of disease 2023" (lien en anglais) présente les dernières informations, estimées pour l'année 2021, sur les dommages causés à la santé humaine par trois polluants atmosphériques clés : les particules fines, le dioxyde d'azote et l'ozone.
Entre 2005 et 2021, le nombre de décès dans l'UE imputables aux particules fines (PM2), l'un des polluants atmosphériques les plus nocifs, a diminué de 41 %. Pourtant, la pollution atmosphérique reste le principal risque environnemental pour la santé des Européens (suivie par d'autres facteurs tels que l'exposition au bruit, aux produits chimiques et les effets croissants des vagues de chaleur liées au climat sur la santé). Cette exposition aux particules fines provoque des maladies chroniques menant jusqu’au décès, en particulier dans les villes et les zones urbaines.
La pollution par le dioxyde d'azote et l'exposition à court terme à l'ozone eux, sont respectivement à l'origine de 52 000 et 22 000 décès.
La prise en compte des effets débilitants des maladies
Cette année, une nouveauté a fait son apparition dans la quantification des maladies imputables à la pollution : la charge sanitaire associée. La charge sanitaire totale associée à chacune de ces maladies dépend non seulement des décès imputables à la maladie, mais aussi de la charge sanitaire liée à la vie quotidienne avec les effets de la maladie.
Ici, l’on parle de maladie telles que le diabète et l'asthme, pour lesquelles il existe des traitements pour faciliter la vie avec celles-ci, mais qui ont également une charge de morbidité importante liée au fait de vivre avec les effets débilitants de ces maladies, généralement pendant de nombreuses années ou décennies. Par conséquent, lorsque nous examinons les effets de la pollution atmosphérique sur la santé, il est important de se concentrer à la fois sur les décès imputables, mais aussi sur les impacts à long terme que ces maladies peuvent avoir sur la qualité de vie quotidienne des citoyens européens qui y sont confrontés.
La dépollution, un enjeu de santé publique
Maintenant que l’on a bien compris que la pollution nous rendait malades ou pire, nous tuait, il est temps de réfléchir à des solutions pour réduire au maximum son impact. Ces solutions s’ancrent dans la volonté européenne de neutralité carbone et de transition énergétique. Ce qui est mauvais pour la planète l’est également pour notre santé. Et inversement. C’est pourquoi des entreprises œuvrent au quotidien pour faciliter cette transition énergétique, et améliorer la qualité de vie des citoyens européens.
Les carburants alternatifs
L’un des grands polluants de nos jours, c’est l’essence, les carburants d’origine fossiles. Mais il existe d’autres carburants dits alternatifs, qui commencent à se frayer un chemin dans la vie des européens. Le bioéthanol, que l’on retrouve dans la composition de tous les carburants présents à la pompe, en différentes quantités, est « le seul carburant liquide pour moteurs essence qui soit renouvelable et immédiatement disponible, puisqu’il est produit à partir de matière première végétale, aussi appelée biomasse », selon le Syndicat National des Producteurs d’Alcool Agricole. C’est d’ailleurs pourquoi on ajoute le préfixe « bio », faisant référence à son origine vivante végétale et non fossile, contrairement aux carburants classiques. Le bioéthanol utilisé en France est également produit en France, sans huile de palme. Il est en fait issu de la fermentation des sucres et de l’amidon contenus dans les betteraves sucrières, les céréales et leurs résidus de transformation. C’est aujourd’hui le biocarburant le plus utilisé dans le monde. Si on a bien saisi que sa production était non polluante, elle est même plus que ça ! Les betteraves et les céréales ont la propriété d’absorber le CO2 de l’atmosphère en grande quantité lors de leur croissance. Et même si le bioéthanol reste un carburant et donc pollue lors de son utilisation, il rejette bien moins de CO2 que les carburants classiques tels que le Sans Plomb 95 ou 98. En effet, le CO2 rejeté lorsque le moteur fonctionne correspond au CO2 absorbé lors de la croissance de la biomasse, ce qui permet une neutralité quasi totale.
Les boitiers de conversion éthanol
Mais attention, tous les véhicules ne peuvent pas rouler au bioéthanol (autrement appelé Superéthanol-E85 à la pompe) ! La plupart des voitures et motos nécessitent l’installation d’un boitier de conversion éthanol. eFlexFuel est l’une des entreprises à proposer cette solution écologique, et économique – l’E85 étant également moins cher à la pompe. Mais pourquoi installer un boitier éthanol eFlexFuel ? Tout simplement parce que le bioéthanol n’a pas la même composition que l’essence sans plomb, et qu’une utilisation de bioéthanol sans boitier pourrait nuire aux composants du moteur des véhicules en question, et même au confort de conduite. Avec un boitier éthanol eFlexFuel homologué, chaque automobiliste peut rouler au bioéthanol et ainsi réduire son empreinte carbone tout en économisant de l’argent à chaque passage à la pompe.
Cette initiative - installer un boitier éthanol eFlexFuel – peut paraitre simple et futile. Mais en réalité, rouler au bioéthanol permet à chacun de réduire ses émissions de CO2 de 50 %, tout en ne monopolisant pas les terres agricoles ; la production de bioéthanol représentant moins de 0,7% de la surface agricole utile française. C’est en combinant l’électrification du parc automobile européen, tout en décarbonant les véhicules en circulation, que nous parviendrons à cet objectif de neutralité carbone en 2030. Aucune petite initiative n’est vaine. Agissons tous pour la planète, et notre santé.